Tremblante ovins et caprins L'Afssa préconise de nouveaux tests

Dans son avis publié jeudi, l'agence préconise d'utiliser les nouveaux tests en circulation pouvant être réalisés sur animaux vivants. Il s'agirait de les utiliser sur les animaux appartenant à un troupeau au sein duquel un animal a été détecté malade de la tremblante.

Jusqu'à présent, quand un animal contaminé était détecté, il était euthanasié et le troupeau soumis à des tests de sensibilité et de résistance au prion responsable de la maladie.

Si un autre animal du troupeau s'avérait sensible et peu résistant au prion, le troupeau entier était alors abattu alors qu'il ne présentait aucun signe de maladie et n'en aurait peut-être jamais présenté.

Le seul critère était la résistance et la sensibilité au prion responsable de l'ESST (encéphalopathies spongiformes subaiguës transmissibles), a expliqué Emmanuel Coste, président de l'interprofession ovine.

Pour les éleveurs, cette pratique pouvait conduire à un "gâchis" important.

A la demande du ministère de l'Agriculture, qui jugeait le dispositif en vigueur très extrême, l'Afssa a été saisi et propose, dans ses conclusions, un assouplissement grâce à l'emploi de tests sur animaux vivants qui détecteraient réellement la maladie et non pas uniquement la résistance ou la sensibilité des animaux au prion.

A l'interprofession, on souligne que la mise en place de ces tests va marquer une amélioration pour les éleveurs mais souligne qu'il s'agira d'être très vigilants "car ces tests sont difficiles à pratiquer et peu de laboratoires sont capables de les analyser".

L'Afssa souligne également que ces tests, qui constituent une "stratégie alternative" aux pratiques en vigueur, présentent "des limites scientifiques et des difficultés techniques et opérationnelles de mise en oeuvre qu'il convient de surmonter".

Depuis le début de l'année 2002, 168 cas de tremblante sur petits ruminants ont été recensés, indique l'Afssa estimant que cette maladie pourrait concerner 2% du cheptel francais.

Le gouvernement a lancé en mars un vaste plan de surveillance de la tremblante ovine et caprine, lié à l'éventualité d'un lien entre la maladie de la vache folle (encéphalopathie spongiforme bovine) et la tremblante du mouton. Pour l'instant, ce lien "n'est pas avéré", affirment les scientifiques.